Les symboles olympiques
Extrait du préambule de la Charte olympique
La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play.
La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Charte olympique doit être assurée sans discrimination d’aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation.
LE DÉFILÉ
Les Jeux Olympiques commencent et s’achèvent par le défilé des délégations dans le stade d’athlétisme. La tradition trouve son origine en 1908 lors des premiers Jeux de Londres. Les athlètes marchent derrière le drapeau de leur pays et portent l’uniforme officiel de leur comité olympique. Depuis les Jeux de Melbourne 1956 marqués par la Guerre froide, le défilé de clôture symbolise l’appartenance à une humanité joyeuse et décontractée puisque, derrière les porteurs avançant ensemble, les athlètes défilent mêlés les uns aux autres au gré des affinités qui se sont tissées pendant la compétition.
LES ANNEAUX
Les cinq anneaux entrelacés de couleur bleu, jaune, noir, vert et rouge sur fond blanc, forment le symbole sportif le plus connu. Le sigle a été dessiné en 1913 par Pierre de Coubertin pour célébrer l’année suivante les 20 ans de la création de l’organisation. Pour Coubertin, l’une de ces couleurs est au moins utilisée dans les drapeaux de toutes les nations, ce qui vaut certificat d’universalité. Cousu sur un drapeau, il est hissé pour la première fois dans un stade olympique à Anvers en 1920.
LE SERMENT OLYMPIQUE
Pour les Jeux d’Anvers 1920, Pierre de Coubertin rédige le serment olympique moderne : « Nous jurons que nous nous présenterons aux Jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d’y participer dans un esprit chevaleresque pour l’honneur de nos pays et la gloire du sport ».
Au fil des ans, le serment évolue, notamment avec l’acceptation du professionnalisme à partir de 1984. Le serment en vigueur en 2024 est le suivant : « Au nom de tous les concurrents, je promets que nous prendrons part à ces Jeux Olympiques en respectant et suivant les règles qui les régissent, en nous engageant pour un sport sans dopage et sans drogues, dans un esprit de sportivité, pour la gloire du sport et l’honneur de nos équipes. »
LA FLAMME OLYMPIQUE
En 1928, aux Jeux d’Amsterdam, une vasque est pour la première fois allumée au sommet des 48 mètres de la Tour Marathon du stade olympique. Toutefois, la flamme renvoie à Hestia, la déesse du feu sacré et du foyer dont les autels portent la flamme dans l’Athènes et l’Olympie antiques. L’un des symboles de la déesse Hestia est la torche qui est utilisée comme deuxième symbole du feu lors des Jeux de Berlin 1936. Désormais, la flamme est rallumée sur le site d’Olympie quelques mois avant les Jeux et transportée jusqu’au stade olympique par des relais de coureurs tenant à bout de bras une torche fabriquée pour l’occasion.
LE DÉTOURNEMENT DES SYMBOLES
L’usage des anneaux olympiques est aujourd’hui contrôlé par un arsenal juridique afin d’empêcher tout détournement du message à des fins commerciales ou politiques. Le souvenir de Berlin 1936 est en effet encore très prégnant. Même si Adolf Hitler se montrait initialement opposé à l’organisation des Jeux en raison de leur esprit internationaliste, le ministre de la propagande Joseph Goebbels et Carl Diem, secrétaire du comité d’organisation allemand, surent utiliser les symboles olympiques en les associant à la croix gammée et au salut nazi, répété à l’envi par les athlètes et le public allemands. Diem invente le parcours depuis la flamme d’Olympie. Il s’agit d’affirmer que les athlètes « aryens » sont les authentiques héritiers des Grecs de l’Antiquité. Ce dévoiement de l’esprit olympique est dénoncé dans des caricatures qui s’approprient à leur tour les symboles olympiques.
LES STADES
Depuis le stade panathénaïque d’Athènes des premiers Jeux rénovés de 1896, l’enceinte olympique est une véritable signature et un manifeste de l’engagement du pays-hôte. Le stade d’athlétisme est le point d’orgue d’une série d’équipements spécialisés (stades de football, piscines, gymnases, palais des sports). Aux heures sombres de la guerre, l’usage du stade est également dévoyé.